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Avant de devenir parent, on s’imagine que notre enfant serait sage, facile et obéissant. On rêve d’une vie de famille sereine où les enfants écoutent et respectent les consignes. Seulement dans la réalité, la plupart des parents découvrent des enfants bruyants, qui se salissent, et qui sont en proie à des émotions intenses. Comment se reposer, être bienveillante et présente quand votre enfant n’écoute pas et n’obéit pas ? Comment faire pour que votre enfant vous écoute et vous obéisse ? Pourquoi n’est-il pas sage ?

En fait, il faut comprendre que les enfants ne sont pas censés être sages et obéissants. Enfin pas tout le temps en tout cas. Ce sont des enfants justement. Dans les cultures traditionnelles, les parents connaissent la nature de l’enfant et l’acceptent. Celui qui a des émotions qui débordent, c’est un enfant. Celui qui est impulsif, saute de joie pour une broutille et pleure à s’en fendre l’âme pour une autre : c’est un enfant.

Si votre rêve est d’avoir un enfant sage et obéissant tout le temps, qui vous obéit au doigt et à l’œil… il est temps de vous questionner sur comment vous voyez le développement d’un tel enfant dans la société de demain. Plutôt que d’apprendre à votre enfant à obéir, il serait plus judicieux de lui apprendre à décider par lui-même et l’autonomie.

Et si vous recherchiez plutôt la coopération volontaire de vos enfants ?

Je vous propose de découvrir dès maintenant dans cet article 5 clés pour permettre à vos enfants de s’épanouir en coopérant.

Clé n°1 :  Prendre du recul par rapport à l’éducation reçue

Toutes les mamans désirent une relation complice avec leurs enfants. Pour réussir une relation d’amour basée sur le respect et la confiance avec nos enfants, il est indispensable de prendre du recul par rapport à l’éducation traditionnelle reçue.

 

Il est essentiel d’agir avec conscience et de se poser les bonnes questions :

–             Est-ce que l’éducation que j’ai choisie pour mes enfants ME correspond vraiment ?

–             Quelles sont les valeurs que je souhaite transmettre à mon enfant ?

–             Est-ce qu’à travers mon comportement, je lui transmets bien ces valeurs-là ?

Pour être capable d’agir en conscience, il faut profondément changer de regard sur l’éducation, sur l’enfant et sur la relation parent-enfant.

Nous désirons tous le meilleur pour nos enfants. Nous désirons faire d’eux des adultes équilibrés et épanouis.

Il existe trois grands courants d’éducation qui coexistent et qui se chevauchent parfois dans notre société actuelle : l’éducation traditionnelle, l’éducation permissive et l’éducation positive.

L’éducation traditionnelle, que la plupart d’entre nous avons reçue, est une éducation autoritaire : le parent fait passer ses besoins et désirs avant ceux de son enfant et use, dans sa relation avec lui, de menaces, de cris et de punitions. L’autoritarisme, c’est rechercher l’obéissance absolue de l’enfant, créer un rapport de force constant, une relation basée sur le contrôle et le pouvoir.

Avec ce type d’éducation, il y a toujours un perdant : l’enfant.

Il a été prouvé que l’éducation autoritaire est nocive pour le développement de l’enfant. C’est sans doute cette façon d’éduquer qui laisse des traces jusqu’à l’âge adulte.

L’éducation permissive quand à lui, est l’inverse : les parents s’effacent devant les besoins de leur enfant, par facilité par envie de faire plaisir. Elle est tout à fait nocive au développement de l’enfant aussi.

La plupart des mamans contemporaines ont reçu une éducation qu’elles sont nombreuses à remettre en cause, du fait de son âgisme (domination des adultes sur les enfants), de son sexisme, ou encore de son attachement aux punitions et récompenses. Beaucoup souhaitent s’en distancier et offrir une approche plus positive et bienveillante.

Mais changer de paradigme éducationnel n’est pas facile et nous confronte à quatre défis : le manque de soutien de la société et des proches, le lâcher-prise indispensable pour ne pas s’épuiser, la gestion de nos émotions d’adultes afin d’accepter celles de nos enfants et la guérison de nos (éventuelles) blessures d’enfance pour ne pas les transmettre inconsciemment et éviter que nos enfants les portent à leur tour.

Clé N°2 : « Guidez dehors » votre enfant grâce à l’éducation bienveillante

Éduquer signifie littéralement « guider dehors ». C’est une mission qui devient vraiment difficile dans un monde de plus en plus complexe et qui évolue de manière très rapide. Pour guider nos enfants dehors, il est bon de les aider à développer certaines compétences et à incarner des valeurs auxquelles nous tenons. Éduquer c’est donc d’abord faire une pause et se demander : quelles valeurs souhaitons-nous transmettre à nos enfants dans ce contexte ? Quelles compétences aimerions-nous qu’ils développent ?

 

L’éducation positive connue également sous le nom d’éducation bienveillante est une méthode gagnant-gagnant. Les besoins des parents et des enfants sont respectés. C’est un consensus où le parent essaie de trouver le juste équilibre entre ses besoins et ceux de ses enfants.

L’enfant est ici considéré comme une personne à part entière avec des besoins qui lui sont propres. Le dialogue, la bienveillance, la recherche de solutions ensemble sont des outils privilégiés avec l’éducation positive.

Visualisez une famille bienveillante où chaque membre qui la compose est accepté, accueilli, aimé, validé, soutenu, porté, respecté, écouté…

J’aime bien le terme élever ses enfants : hisser vers le haut. N’est-ce pas là, le but de l’éducation d’un enfant finalement ?

 

Clé n°3 : Acceptez et aimez votre enfant plus que de l’éduquer 

Le cerveau des enfants est immature. Les récentes études en neurosciences affectives le démontrent largement : un cerveau n’est mature qu’a 25 ans !

« L’éducation par la peur, ou par la menace, est donc nocive pour l’enfant. Celles-ci laissent des traces souterraines, délétères, qui continuent à agir à l’âge adulte », écrit Catherine Gueguen, dans son livre Pour une enfance heureuse.

Voici un extrait du merveilleux livre Le Concept du continuum, qui résume si bien ce que j’ai vécu en immersion dans les sociétés traditionnelles :

« Les soins, tout comme l’assistance, sont prodigués uniquement sur demande. La nourriture pour nourrir son corps et les câlins pour nourrir son esprit ne sont ni proposés, ni refusés, mais toujours tout naturellement disponibles, avec beaucoup de simplicité et de grâce. Par-dessus tout, l’enfant est respecté et considéré comme bon à tout point de vue. Il n’y a pas d’enfants “méchants” ni “gentils”. D’ailleurs, ces concepts n’existent pas… »

L’enfant est venu au monde pour être accepté et aimé, non pour être éduqué.

Découvrez dans cet article 7 points sur lesquels pratiquer le lâchez-prise parental.

Je me méfie de toutes ces méthode pour éduquer votre enfant ou pour « gérer » leurs crises.

Toutes ces méthodes comportent deux failles essentielles :

–             avant de « gérer » son enfant, il importe de s’interroger d’abord sur son propre fonctionnement ;

–             et deuxième bémol, la plupart de ces techniques sont basées sur la communication verbale. Or, les mots n’entrent que pour une partie infime dans un échange. Ce qui est beaucoup plus important que ce que nous disons, c’est ce que nous sommes !

Accueillez vos émotions afin que vos enfants apprennent de vous comment les accueillir.

Vous comprenez donc que je ne puisse vous transmettre des outils pour « mieux » éduquer votre enfant. Dans l’éducation naturelle, il ne s’agit pas que de FAIRE, il s’agit surtout d’ÊTRE. L’éducation empathique est quelque chose que vous devez incarner.

 

Stratégie n°4 : Prenez soin de vous

Voici un point que j’aborde dans presque chacun de mes articles: prenez d’abord soin de vous-même, de vos propres besoins.

Si vous voulez que vos enfants ne fassent plus de crises émotionnelles, vous devez devenir quelqu’un qui est connecté à ses propres émotions, et qui leur montre l’exemple.

Si vous voulez que vos enfants prennent en compte leurs propres besoins, il ne suffit pas de les décoder, vous devez DEVENIR une maman qui prend soin de ses propres besoins.

Pour donner le meilleur de soi à son enfant, vous devez progressivement vous reconnecter avec qui vous êtes vraiment .

Mon conseil : lisez, formez-vous, entourez-vous de personnes-ressources, prenez soin de vous, aimez-vous et vous guiderez avec amour des enfants épanouis.

 

Stratégie n°5 : Acceptez la « nature » de l’enfant

Il est très facile d’avoir des enfants sages et obéissants, c’est peut-être plus facile que d’avoir des enfants libres et heureux. Mais quels sont les sacrifices à faire pour avoir des enfants obéissants ? Renoncer à leur personnalité ? Bafouer leurs désirs et leurs attentes ? Étouffer leurs ardeurs ? Conditionner leurs émotions ? Limiter leurs entreprises ?

Lorsqu’on pense à l’enfant idéal, on le pense sage, gentil, propre, obéissant, docile, doux…

Mes enfants ne sont pas ainsi. Et je ne m’attends pas à ce qu’ils le soient.

Ils sont « nature ». Ils crient, ils jouent, ils rient, ils s’opposent à moi, et font parfois des crises. Ma solution ? Le lâcher-prise, l’indulgence, la bienveillance et l’acceptation totale pour les guider avec amour. La sagesse vient avec l’âge et l’expérience. Mon idéal n’est pas l’obéissance de mes enfants, mais leur coopération volontaire. Pour réaliser cela, avec eux, je suis authentique et congruente. Dans notre famille, nous nous aimons. Et nous expliquons le pourquoi des règles, que nous choisissons, en famille.

Pour vivre et être heureux ensemble, ce qui compte n’est pas ce que je fais. Car pour moi ce qui compte n’est pas ce qu’ils font. Ce qui importe, c’est l’accueil de qui nous sommes, individuellement ; puis collectivement. Par amour pour eux, je fais des concessions, et ils me le rendent bien. C’est ça la clé du vivre ensemble sereinement.

Nous sommes dans une société du « faire », alors que ce qui compte c’est le « être ».

Ce qui compte dans l’éducation que je donne à mes enfants, c’est qui je SUIS et qui eux ils SONT.

C’est ça qui compte. C’est ainsi que nous cheminons côte à côte dans la vie.

Dans cet article, je vous ai présenté 5 clés pour permettre à vos enfants d’être épanouis par l’acceptation et la coopération.

Découvrez l’article de Charlotte pour accompagner les pulsions agressives des tout petits.

Nous sommes dans un monde complexe, en transition. Être parent aujourd’hui provoque une instabilité. Essayer de donner ce que nous n’avons pas reçu exige une grande quantité d’énergie et peut engendrer un sentiment d’insécurité.

L’éducation naturelle, dans le sens prévu pour notre nature est un art de vivre épanouissant pour toute la famille et donc pour le monde. Pour moi, c’est la clé pour construire un monde plus doux pour tous (et non pas uniquement pour les enfants) dans lequel chacun peut avoir sa place, se respecter, être reconnu dans ses besoins et ses aspirations profondes, sans jugement ni agressivité.

Mais pour rendre réel cet idéal, il faut déjà avoir fait le point en toute objectivité (sans chercher à incriminer nos parents, car ils ont fait ce qu’ils ont pu avec les connaissances qu’ils avaient) sur l’éducation reçue afin de guérir de ses blessures éventuelles, décider de s’aimer et d’aimer ses enfants afin de leur donner la meilleure base possible pour la vie. Il s’agit de changer de regard sur son enfant et les attentes qu’on peut placer en lui pour l’accepter comme il est et lui permettre de faire ressortir le meilleur en lui. Il convient d’avoir l’humilité pour apprendre aux côtés de vos enfants, de grandir avec eux, d’apprendre avec eux…

Voilà les bases d’une éducation bienveillante réussie !

Et vous ? Quelles sont les valeurs que vous partagez en famille ?

Venez nous en parler dans le groupe Facebook gratuit : La tribu Maman Respire.

Pour aller plus loin, je vous recommande d’acheter mon livre Relax maman, Respire !


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