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Les mamans d’aujourd’hui croulent sous les injonctions sociétales, les attentes des autres et les pressions qu’elles toutes seules pour s’y conformer.  Et si vous essayiez le lâcher-prise parental? Les croyances de notre société suggèrent que, pour le bien-être des enfants, il faut anticiper et contrôler différents aspects de leur vie. Nous avons des idées toutes faites et des cadres dans lesquels nous désirons les voir rentrer. Mais ce contrôle parental, même exercé avec bienveillance, non seulement restreint leur liberté, freine leur autonomie, gâche leur estime personnelle, mais en plus,  favorise notre épuisement.

Il faut un village pour éduquer un enfant ! Il n’était pas prévu dans notre nature d’élever les enfants à 2, mais bien en groupe.  Vous pouvez décider de lâcher prise pour gagner en sérénité et légerté.

Une belle façon de sauvegarder son énergie est de choisir ses batailles, de faire confiance à son enfant et de lâcher prise. Cette confiance en lui va permettre à votre enfant de garder  le contrôle sur certains aspects de sa vie, ce qui favorise son autonomie, une belle estime de lui-même, et donc son épanouissement. Je vous propose 7 pistes sur lesquelles lâcher prise, afin de renverser la vapeur et de retrouver énergie et joie dans votre vie de maman.

 1 – Faire ses nuits

C’est le sujet le plus sensible pour les jeunes mamans. A quel âge mon enfant doit-il faire ses nuits?   Comment l’éduquer à dormir ? Il existe des dizaines de livres, de méthodes sur le sujet. Et si nous acceptions simplement le rythme de notre enfant? Il finira bien par faire ses nuits ! Nous en inquiéter, rouspéter, râler, tester x méthodes, n’y change pas grand-chose, au contraire.

Et si la clé était tout simplement de lâcher prise et d’accepter la «  nature » de l’enfant ? C’est une relation passionnante faite d’un mélange d’acceptation, de lâcher prise, de compréhension des besoins physiologiques de l’enfant.

Ne pas avoir d’attentes irréalistes, ne pas se mettre une pression inutile, savourer ici et maintenant la joie d’avoir un petit bébé, et garder en tête que dans peu de temps –le temps passe tellement vite ! – nous n’en serons plus là. Cette perspective ne devrait-elle pas nous inciter à profiter de tous les moments passés avec notre petit bébé, y compris lors de ses réveils nocturnes ?

Le cododo, la pratique de la méditation, les micro-siestes en journée sont des pistes qui aident les mamans fatiguées par des nuits hachées. Découvrez d’autres façon de maintenir son énergie au top malgré des nuits hachurées.

Les rituels du soir, une atmosphère détendue et paisible en jouant sur l’éclairage,  une histoire calme ou un massage sont des conditions propices au sommeil des tout petits. Quand l’enfant est suffisamment grand, pourquoi ne pas le rendre attentif aux conséquences d’un manque de sommeil ? Devenu responsable de son heure de coucher, sans doute n’aura-t-il plus de difficultés à s’endormir à des heures raisonnables.

2 – L’alimentation

L’appétit, comme le sommeil, est un besoin physiologique. Il ne se contrôle pas. Les enfants ont un instinct de survie très élevé et, sauf en cas de maladie, ils ne se laissent pas mourir de faim. Alors pourquoi ne pas mettre de côté l’angoisse de maman qui fait ingurgiter encore et encore des cuillères de purées à un enfant récalcitrant ?

Comme un adulte, son appétit varie selon les périodes et son activité. S’il ne mange pas assez à un repas, il se rattrapera au suivant. Lâcher prise. Respecter son enfant, c’est aussi faire confiance à sa nature (encore !) : il est né avec une connaissance instinctive de ses besoins. Le rôle de parent est de proposer des aliments naturels, sains, variés et adaptés à son âge. Laissez-le explorer, découvrir, expérimenter. En devenant autonome face à son alimentation, il sera plus ouvert à tester de nouvelles saveurs et il s’auto régulera.

3 – La propreté

Ce qui est assez aberrant chez nous, c’est le fait que nous mettons des couches pendant des années à nos petits parce que c’est bien pratique, et puis, vers 2 ans et demi, parce qu’ils doivent commencer l’école par exemple, on met une soudaine pression à l’enfant pour qu’il devienne propre en très peu de temps.

Quel stress pour les parents et les enfants ! Pourquoi ne pas commencer la propreté du jour assez tôt, le premier été après les 12 mois par exemple, en se donnant le temps, sans mettre de deadline ? Pas de pression, du lâcher prise et de la confiance.

La pratique de l’hygiène infantile naturel est idéal pour amener en douceur les enfants vers leur autonomie face à la propreté.

4 – Les jeux

Dans les sociétés traditionnelles, les jeux libres sont favorisés dès le plus jeune âge et les enfants apprennent à jouer seuls, et surtout à jouer entre eux. Le fait d’être d’âges différents est très enrichissant : les petits imitent les grands pendant que ces derniers apprennent à partager leurs savoirs et à être responsables de plus petit qu’eux.

Quel stress, quelle pression chez nous pour « occuper » nos enfants, les stimuler, leur éviter à tout prix l’ennui.

Lâchez prise. Les moments libres sont idéaux pour développer l’imagination et la créativité. Pourquoi ne pas occuper votre enfant en faisant d’une pierre deux coups ? Par exemple ; occupez-vous du linge ou faites la cuisine avec lui, vous passerez un moment privilégié avec lui et il acquièrera des compétences utiles dont il sera fier et qui boosteront son estime personnelle.

5 – Les tempêtes émotionnelles

Les émotions désagréables sont considérées comme négatives et on nous a appris à les cacher, à ne surtout pas les exposer en société. La plupart d’entre nous n’avons pas été autorisées à les exprimer dans notre propre enfance. L’une des plus belles raisons de travailler sur soi en tant que maman est sans doute la perspective de se connecter à ses émotions, de les accueillir et de ne plus les étouffer, ce qui nous donne les compétences nécessaires pour accueillir celles de nos enfants.

Les enfants dont le cerveau est encore immature n’ont tout simplement pas la capacité de réguler leurs émotions. Alors les tempêtes émotionnelles sont inévitables. Lâchez prise. Acceptez la nature de l’enfant, c’est s’entraîner à ne pas gronder ou punir son enfant qui se laisse envahir par ses ressentis.

En faisant du chantage à son enfant, on lui envoie le message qu’il est aimé uniquement quand il est sage. Le plus beau cadeau à faire à un enfant qui fait une crise est de se mettre à son niveau, de reconnaitre, nommer, accueillir ses émotions. Ce faisant, la crise passe beaucoup plus vite.

Une des leçons à garder en tête quand un enfant exprime ses émotions, est « qu’un enfant malheureux est un enfant dont un besoin n’a pas été comblé ». Cette phrase nous invite à pratiquer de la bienveillance et à chercher une solution plutôt que d’essayer d’éviter la crise à tout prix.

6 – Le respect des règles

« Un des buts principaux de l’éducation est jusqu’à présent de plier la volonté de l’enfant pour y substituer celle de l’adulte, sous prétexte d’obéissance. » Maria Montessori

Désirez-vous un enfant sage, poli, calme, obéissant ? Un enfant bien dressé ? Celui qui ira rejoindre sagement la cohorte des moutons de la société de consommation ? Un enfant obéissant est-il un enfant heureux ?

Lâchez-prise. Déterminez en famille les valeurs les plus importantes que vous souhaitez transmettre. Incarnez ces valeurs et respectez-les dans votre vie. Lâchez prise sur le reste.  Les enfants sont naturellement disposés à s’insérer dans la vie sociale, à respecter le cadre posé. Pour peu que leur réservoir d’amour soit rempli,  ils pratiquent la coopération volontaire.

Le rôle de parent est de proposer, de guider avec amour son enfant dans ses choix. C’est ainsi qu’on l’aide à s’affirmer, à argumenter, à chercher des solutions et à affirmer sa personnalité. En transmettant à votre enfant la capacité à réfléchir et à chercher ce qui importe pour lui, vous lui faites un cadeau fabuleux qui lui sera utile pour toute sa vie.

7- L’avenir

Nul ne sait de quoi demain sera fait. Nous ignorons tout du monde dans lequel nos enfants vont grandir et évoluer. Le plus beau cadeau qu’un parent pourrait faire à son enfant, c’est lui apprendre à réfléchir et à trouver des solutions dans toutes les situations de sa vie.

Nos enfants ont appris à marcher et à parler sans notre intervention. Cultivons la foi en l’avenir et créons un environnement favorable à l’épanouissement de nos enfants. Arrêtons de nous stresser et de nous inquiéter pour leur futur. Le stress, la peur sont des émotions énergivores.

Lâchons prise sur la peur. Cultivons au contraire la foi , l’amour et la joie au quotidien avec nos enfants. Apprenons-leur que nous avons en nous toutes les ressources nécessaires pour affronter tous les défis de la vie.

Cet article vous a proposé 7 pistes de réflexions pour tester le lâcher-prise parental. Je nous propose de nous inspirer des mamans des sociétés traditionnelles : lâchons le contrôle sur ces points et embrassons la confiance et la joie au quotidien. Non seulement nous y gagnons en sérénité, mais nous obtenons des enfants plus épanouis, outillés pour toute leur vie !

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Pour aller plus loin, lisez mon livre Relax maman, Respire !


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